La méthode part d’un constat simple, qui pose la question de la limite des projets.
Un périmètre d’étude de projet urbain ou périurbain prend rarement en compte l’échelle du bassin versant dans lequel le site se trouve. Passé l’étape de diagnostic, les projets ciblent ensuite des périmètres opérationnels plus réduits perdant ainsi la capacité que porte l’approche paysagère à apporter des réponses sur des échelles pertinentes du point de vue hydrologique et écologique.
En d’autres termes, réaménager des bords de rivière urbaine pour valoriser les liens et les aménités entre la ville et un fleuve est un cadre de projet aujourd’hui bien appréhendé. En revanche lorsque l’on réfléchit à la qualité de l’eau, qui génère pourtant des rapports complètements différents entre une rivière polluée et une autre baignable, voire potable, les acteurs sont alors démunis pour étendre la démarche à l’échelle du bassin versant. Le cadre de réflexion et d’action est alors insuffisant pour apporter une réponse à ces enjeux pourtant fondamentaux.
Le manifeste du corps-pays, propose donc des pistes conceptuelles et opérationnelles pour appréhender des projets de territoire à l’échelle des bassins versants. En six volets, le manifeste:
– présente la problématique et les enjeux d’une approche paysagère du bassin versant
– montre les cadres d’utilisation les plus pertinents (échelles, gouvernances, compétences)
– dresse les freins, souvent culturels, pour aborder cette échelle en termes de projet
– propose un concept anthropomorphique contribuant à « facilité» la compréhension d’une démarche de projet de paysage à cette échelle. Du bassin versant au Corps-pays.
– propose une démarche opérationnelle allant du diagnostic à la mise en œuvre de projets à cette échelle
– présente une série de proto projets réalisés avec cette démarche.
Travailler sur des territoires opérationnels qui manquent de références collectives impose en préalable, de définir avec les acteurs les valeurs matérielles et immatérielles du sujet que l’on traite et leurs limites. Pour cela, la médiation culturelle en préambule d’une démarche opérationnelle d’aménagement est l’une des clefs. Exemple ci-dessous: Création d’un court métrage participatif « L’eau pluviale, ressource vivante » – Montlouis sur Loire (37) – Landescape et Cie Tombée du camion